Historique
L'église, qui occupait autrefois l'emplacement du cimetière actuel, au sud du bourg et en bordure du marais, figure comme un édifice à chevet plat sur la carte Trudaine et le plan cadastral de 1826. En dépit de différents travaux réalisés en 1810, l'édifice demeure insalubre. Arcins dépend alors de la paroisse de Lamarque. En 1817, le conseil municipal donne écho au désir des habitants d'obtenir que leur église soit desservie et reconnue comme chapelle vicariale. Le 19 juillet 1833, le ministre des Cultes accorde qu'Arcins soit chapelle de secours. En 1836, il est procédé au partage des communaux ; le surplus des revenus et produits sera utilisé pour financer la construction d'une nouvelle église. Dans une lettre au préfet datée du 6 août 1837, le maire de la commune indique que l'ancienne église est située au bord du marais, éloignée du bourg, qu'elle est humide et que tous les ornements y pourrissent...
Le 18 janvier 1838, le conseil municipal examine les plans et devis de M. Escarraguel père de Pauillac. L'église doit être édifiée sur un nouvel emplacement aligné sur l´axe Pauillac-Bordeaux et sur un terrain appartenant à Pierre-Jacques Arnault. Les travaux seront réalisés par le maçon Pierre Marie, habitant Moulis, et par le charpentier Pierre Labuchelle d'Arcins.
Les conditions de la construction de l'église financée par le syndicat des marais, représenté par le syndic Pierre-Jacques Arnault, prévoient l'abandon des matériaux de l'ancienne église estimés à 1500 francs au syndicat du marais, la concession à M. Arnault d'un terrain dans le cimetière pour l'établissement d'une sépulture privée, l'échange d'un terrain appartenant à Melle Arnault au lieu-dit Tourny pour la construction de l'église.
Le 31 décembre 1838, l'autorisation de construire la nouvelle église est signée par Louis-Philippe. En janvier 1840, l'édifice est achevé. Les lettres E.L.G. figurant sur la clé de voûte du narthex correspondent sans doute au monogramme de l'architecte Louis Grégoire Escarraguel.
Le 29 juin 1841, selon une ordonnance du roi Louis-Philippe, Arcins, qui dépendait de Lamarque, obtient l´autorisation d'ériger sa nouvelle église en succursale. Le 13 juillet 1841, le cardinal Donnet confirme cette décision.
En 1888, des réparations sont réalisées au clocher. Les vitraux font l´objet de réparations au milieu du 20e siècle.
Description
Édifice de style néo-classique, l'église présente une façade occidentale avec 4 pilastres adossés soutenant un entablement surmonté d´un fronton sculpté, formant un avant-corps saillant. L´ensemble, couronné d´un second fronton triangulaire, est surmonté d'un clocher polygonal couvert d'un toit à l'impériale.
Les élévations latérales sont rythmées d´arcades percées en leur sommet par des fenêtres en plein cintre. Le chevet est semi-circulaire encadré par deux sacristies sous appentis ornées d'une génoise.
La nef à vaisseau unique, comptant 5 travées, est voûtée en berceau plein cintre et rythmée par des doubleaux caissonnés de fleurs, retombant sur des pilastres ; elle se termine par une abside en cul-de-four, percée par un oculus apportant une lumière zénithale. Les baies de la nef sont percées dans le départ de la voûte. L´entrée est formée d´un narthex à voûte plate ornée d´une clé, des fonts baptismaux et d´une annexe. Les escaliers situés derrière les fonts mènent à une tribune encadrée de médaillons et d´oculi sculptés, puis au clocher. Les murs de la nef sont en bossage continu.
Le chœur fermé par une grille se compose de l´autel principal et de deux autels secondaires, l´un dédié à saint Joseph, l´autre au Sacré-Cœur. Il porte un décor d'architecture feinte et la voûte de l´abside est illustrée du Couronnement de la Vierge, encadré par les donateurs de l´église. La clé de voûte du narthex est formée de trois initiales : E. L. G. Quant à l´arc-triomphal, des portraits en médaillons de prophètes sont peints sur le rouleau. Sur les murs de la nef sont accrochés différents tableaux, notamment un chemin de croix, mais également des statues comme un saint Roch en bois polychrome.
La sacristie est équipée d´une cheminée.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan allongé |
Étages |
1 vaisseau |
Couvrements |
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Couvertures |
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Escaliers |
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Décors/Technique |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : Une frise régnante dans toute la nef est ornée de palmettes et de denticules. Elle est soutenue par des pilastres parés d'oves. La cheminée de la sacristie porte les initiales mariales : AM. Dans les oculi de la tribune sont représentés les portraits de saint Bertrand de Comminges et de Jeanne de Valois. Le fronton de la façade occidentale est sculpté des trophées relatifs à la messe : les tables de la loi, les évangiles, deux encensoirs, un ciboire avec un goupillon, une hostie dans un calice symbolisant l´eucharistie, deux croix et une torche, le tout dans une nuée et surmontée du symbole de l´esprit saint. Une horloge est aménagée au centre du fronton. |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA33002826 |
Dossier réalisé par |
Bordes Caroline
Chargée d'étude du Département de la Gironde pour la réalisation de l'opération estuaire de la Gironde (2009-2017). |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Estuaire de la Gironde (rive gauche) |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2010 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde |
Partenaires |
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Citer ce contenu |
Église paroissiale Notre-Dame, Dossier réalisé par Bordes Caroline, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/7d6c632f-e717-4f11-9404-671f2dc38f36 |
Titre courant |
Église paroissiale Notre-Dame |
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Dénomination |
église paroissiale |
Vocable |
Notre-Dame |
Statut |
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Intérêt |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Arcins
Milieu d'implantation: en village
Cadastre: 2009 B 267